Marie-Claude Thil est maire de cette commune qui a accueilli, du 6 juin au 13 juillet 1944, le QG du colonel Grandval, chef de la Résistance de l’Est de la France. Il était chargé de coordonner la Résistance un peu avant le Débarquement. Il s’en va le 13 juillet. Un Allemand est tué.

Le 21, le village est encerclé et les maisons perquisitionnées. « Les Allemands rassemblent une partie des hommes (NDLR : certains, prévenus, avaient réussi à fuir) et les épouses des hommes manquants », confie Marie-Claude Thil. Tout le monde est arrêté, quelques femmes sont emmenées à la prison de Nancy, les hommes sont interrogés à Verdun. Et le village reste surveillé.

Toujours le 21 juillet, la secrétaire et un agent de liaison de Grandval sont blessés à Béthincourt où ils étaient revenus. La femme meurt de ses blessures et l’homme meurt en déportation.

Pour le 27 mai, jour de commémoration (c’est la date symbolique de la fondation du CNR), une exposition sur la médaille de la Résistance va être inaugurée à la salle des Bûchettes.

« Élargir nos connaissances »

Une exposition « pour faire comprendre ce que c’est », confie Jean-Pierre Harbulot, historien, qui y a contribué. Avec l’ordre de la Libération, ce sont les deux distinctions créées par De Gaulle pendant la guerre. L’exposition met aussi en parallèle la médaille de CVR, la médaille du Combattant volontaire de la Résistance.

Sur l’un des panneaux, sont listés tous les médaillés de la Résistance nés en Meuse. Comme Danielle Mitterrand ou Nicole de Hauteclocque (cousine du général Leclerc).

L’exposition propose aussi quelques biographies qui pourront évoluer au fil du temps. D’ailleurs des renseignements sont vivement attendus et pourront être donnés sur le mail : medailleresistance55 @gmail.com.

« L’idée est d’élargir nos connaissances », poursuit Jean-Pierre Harbulot.

On y trouve pour le moment huit figures qui montrent la diversité de ces médaillés : des hommes, des femmes, des déportés, des fusillés…

Source : Est Républicain

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